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jeudi 1 décembre 2011

Totoche...

Ca m’a pris, ce matin, pendant que je prenais mon petit déjeuner. J’étais entrain d’étaler une merveilleuse confiture d’oranges amères sur une biscotte aux céréales, quand je me suis aperçu qu’une question revenait en boucle à l’intérieur de ma misérable cervelle : Comment en suis je arrivé à nourrir une si étonnante passion que celle des chaussures et de leurs patines ?

Bien évidemment, en cette période de crise et de bouleversements mondiaux, j’avais conscience qu’il s’agissait d’une question puérile et plutôt absurde, mais c’était ainsi et je n'arrivais pas à penser à autre chose.

Effectivement que m’était-il arrivé pour que j’en arrive aujourd’hui à me pâmer d'amour devant un Richelieu one cut à forme tournante et patine vieux bois ? Comment était né cette sensibilité exacerbée développée devant un Derby bout droit et patine bleue Majorelle ?...

Assailli par ces questions, je me suis alors mis en tête d'essayer de remonter le plus loin possible dans ma mémoire, de me creuser les méninges jusqu'à retrouver l'élément déclencheur...

Mon père, d'aussi loin que je me souvienne, n'a jamais chaussé autre chose que de vieilles chaussures sans forme, des sandalettes en simili cuir et des palmes (nous habitions au bord de la mer...). Dans mon environnement proche, aucun dandy, aucun parent, aucun voisin amateur de Weston et autres John Lobb. Je me souviens que les bons gros souliers de sécurité régnaient en maîtres absolus dans le quartier populaire de mon enfance.

Toutefois, la passion de la chaussure a toujours été tellement présente, et si solidement ancrée en moi. Alors j'ai poursuivi mon intense réflexion, jusqu'au moment soudain et inattendu où le nuage de brume s'est enfin dissipé...

En fait, j'aime les chaussures grâce à... la lecture des albums de Totoche !...

Totoche, bien évidemment peu d'entre vous s'en souviennent... C'est ce personnage de BD dessiné par Jean Tabary dans les années 60-70. Ce titi parisien, chef de bande sur les hauteurs de Belleville.

Moi je l'ai découvert à 10 ans en ouvrant la porte d'un débarras empli des BD de mon frère ainé, et au-delà du charme des histoires, je me souviens, à présent, que j'étais fasciné par les chaussures de Totoche. C'étaient des chaussures de ville marrons, des chaussures qui me semblaient tellement élégantes. Il faut dire qu'à cette époque, je ne portais que des baskets sales (même quand elles étaient neuves, il fallait s'empresser de vite les salir pour ne pas se faire "charrier" par les copains...).

Voilà le fin mot de l'énigme. Les chaussures de Totoche étaient la clé de toute cette histoire. En s'installant subrepticement dans un coin de mon imaginaire, elles ont donné naissance à mon penchant pour les souliers et leurs patines.

Etonnant non ? Comme aurait dit le regretté Pierre Desproges…

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